Le Messie

Composé en 1741, le Messie de G. F. Händel a remporté un triomphe lors de sa création à Dublin le jour de Pâques 1742. Lors de la reprise en juin de la même année, la demande de billets était telle qu’on avait demandé aux messieurs de « renoncer à porter leur épée » et aux dames de venir « sans robe à paniers, pour ménager de la place à d’avantage d’auditeurs, et augmenter ainsi la recette destinée aux oeuvres charitables ». Ce succès ne s’est pas démenti et l’œuvre est restée jusqu’à nos jours la plus populaire de son compositeur.

Le livret de Charles Jennens est divisé en trois parties :

- l’annonce de la venue du Christ et la Nativité

- la Passion et la Résurrection,

- la Rédemption.

Il en résulte une œuvre qui, sans suivre une forme liturgique habituelle, concilie de manière idéale ferveur et théâtralité. A l’opposé des Passions allemandes, le Messie fait appel à une vision triomphante du Christ en majesté (le célèbre Hallelujah avec trompettes et timbales) sans pour autant renoncer à de saisissants moments d’intériorité, en particulier dans les airs. D’une structure musicale très équilibrée, il atteint une remarquable perfection formelle qui explique sans aucun doute sa grande popularité.

Pour leur interprétation, Laurent Gendre et l’Ensemble Orlando ont fait appel à un quatuor de solistes internationaux et à l’orchestre du Parlement de Musique de Strasbourg, jouant sur instruments anciens. Une approche qui restituera au mieux les couleurs, le faste et l’intensité du chef d’œuvre de Händel.